Choisir son orientation scolaire: 7 erreurs à éviter

Et selon un rapport du ministère chargé de l’enseignement supérieur, 133 000 candidats en réorientation étaient inscrits sur la plateforme Parcoursup en 2019.

La réorientation est devenue un véritable phénomène de masse et concerne les étudiants quelque soit leur profil ou leur filière d’étude.

Mais pourquoi voit-on autant de jeunes changer de voie en cours de route ?

Bien choisir son orientation scolaire n’a jamais été simple.

Et j’ai moi-même mis du temps à trouver ma voie.

Je me suis réorientée au cours de mes études et j’ai exercé plusieurs métiers différents et occupé plusieurs postes au sein d’une même entreprise avant de trouver le job qui me correspond vraiment.

Et finalement, je suis devenue coach après une reconversion professionnelle à 30 ans.

Quand je fais des recherches pour mes articles et mes vidéos, je constate qu’il y a bien une chose qui n’a pas changé: l’orientation scolaire est toujours un vrai casse-tête !

Et je vois des jeunes faire les mêmes erreurs que celles que j’ai moi-même faites au cours de mon parcours d’étudiante.

C’est pourquoi, aujourd’hui, je voudrais partager avec toi 7 erreurs que j’ai faites et que tu dois absolument éviter si tu veux faire le bon choix.

Erreur 1: choisir son orientation en fonction de ses résultats scolaires

Pendant ma scolarité, j’étais plutôt à l’aise dans les matières littéraires. Je me débrouillais bien en français et j’adorais lire. Je me suis donc naturellement dirigée vers des études littéraires.

A l’époque, je voulais même devenir professeur de français. J’aimais bien cette matière et que j’étais à l’aise dans les études.

Le souci, c’est… que ma réflexion s’est arrêtée là.

Je n’ai pas exploré d’autres pistes et je suis restée sur ce que je connaissais déjà.

Et finalement, après avoir fait plusieurs stages en école, je me suis aperçue que cette voie ne me correspondait pas vraiment.

J’ai tout de même terminé mes études de lettres, afin de valider ma licence, avant de bifurquer dans une autre voie.

La leçon de cette première erreur: choisir son orientation scolaire uniquement en fonction de ses notes n’est pas forcément une bonne idée. En tout cas, c’est insuffisant pour construire un projet professionnel solide et motivant.

J’ai appris depuis, qu’il y a beaucoup d’autres critères à prendre en compte, comme sa personnalité, ses forces et ses limites, ses goûts et ses besoins.

Mais à l’école, qui aide les jeunes à se poses toutes ses questions ? Est-ce qu’il y a des cours de connaissances de soi ?

Non !

Résultat: ce sont souvent les notes qui décident de leur orientation scolaire.

Pourtant, nos résultats scolaires ne révèlent pas qui nous sommes. Ils ne doivent donc jamais déterminer notre avenir.

Erreur 2: Suivre le mouvement sans se poser de question

Deuxième erreur que j’ai faite: suivre une route qui semble tout tracée sans jamais me poser de question en chemin.

Je me suis engagée dans mes études littéraires avec l’objectif de devenir prof de français.

Mais, pendant mes années de licence, j’ai commencé à avoir quelques doutes.
Je n’étais pas sûr de mon choix de carrière.

Malheureusement, j’ai refusé d’écouter cette petite voix et j’ai continué à avancer sans jamais remettre en question la direction que j’avais prise.

Et je m’apprêtais même à passer les concours pour entrer à l’IUFM pour me former aux métiers de l’enseignement.

Finalement c’est l’annulation des concours et le passage de réforme des IUFM en 2009 qui m’a fait changé de voie.
Par la force des choses.

Je mesure aujourd’hui l’importance d’écouter ses ressentis.

Si tu as la sensation de t’être trompé de route, que tes études ne te correspondent pas et que tu ne t’y sent pas bien, il est temps pour toi de prendre du recul pour comprendre ce qui se passe:

• qu’est-ce qui ne te plaît pas ?
• pourquoi ?
• de quoi aurais-tu besoin à la place ?
• as-tu une autre idée ou une autre envie ?

Il est inutile de te forcer à poursuivre dans une voie qui ne te mènera nul part. Tu risques de te décourager et de perdre ta motivation.

Tout le monde a le droit de changer d’avis.

Pour choisir ton avenir en conscience, il est indispensable de prendre le temps de te poser un certains nombres de questions:

• qu’est-ce que je veux ?
• de quoi ai-je besoin pour me sentir bien ?
• quels sont mes points forts, mes talents ?
• quelles sont mes valeurs ? Qu’est-ce qui est important pour moi et me motive ?

Bien se connaître, c’est la clé pour faire le bon choix pour soi et prendre la responsabilité de son avenir.

Erreur 3: S’entêter dans une voie qui n’est pas la sienne

Changer de voie pour aller vers ce qui nous plaît vraiment, c’est bien.
Mais la démarche peut sembler compliquée et faire peur.

Pire, ça peut être mal vu. Un étudiant qui se réoriente peut donner l’impression de ne pas savoir ce qu’il veut.

Et je connais bien ce problème.

J’ai été éduquée selon la croyance qu’il faudrait toujours terminé ce qu’on commence. Qu’il faudrait toujours aller au bout des ses engagements. Et ce, peu importe ce qu’il arrive.

Quitte à rester dans un emploi qui ne correspond pas.

Et tout ça à cause d’un choix fait à 15-16 ans !

Je ne suis pas d’accord avec ça !

Trop de personnes restent enfermées dans des emplois qu’elles ne supportent plus par peur de remettre en question leur choix de départ.

Alors faut-il rester dans une voie dans laquelle on se sent mal ? Tout ça, parce qu’on s’est trompé au moment de choisir ?

Pour moi la réponse est non.

La persévérance et l’acharnement sont deux choses différentes.

Nous avons tous le droit à l’erreur et la question de l’orientation scolaire n’échappe pas à cette règle.

Alors oui, changer de voie n’est pas forcément simple. C’est pourquoi il faut prendre le temps de bien réfléchir à ce que l’on a envie de faire et où l’on veut aller.

Et aujourd’hui, je peux te dire que je ne regrette pas d’avoir changé de voie.

Encore une fois, tout le monde peut se tromper et aucun choix n’est sûr tant qu’on n’a pas essayé.

Tes réflexions et tes envies évoluent avec le temps et au gré de tes expériences. C’est tout à fait normal.

Alors, prends vraiment le temps de comprendre ce qui ne te convient pas et de noter pourquoi tu veux changer de voie.

As-tu un nouveau projet professionnel ?

Oui ? Alors le moment est venu de te renseigner sur les différentes possibilités de réorientation en fonction de ce que tu souhaites faire.

Erreur 4: Croire que la réussite passe forcément par de longues études

Travaille bien à l’école et fais des études, tu auras un beau métier.
J’ai entendu cette phrase un nombre incalculable de fois pendant mon enfance et mon adolescence.

Mes parents croyaient que la réussite passait forcément par de études longues.

Et nous sommes nombreux à avoir été poussés dans les études supérieures sans forcément avoir de réel projet professionnel derrière.

Mais d’abord, c’est quoi un « beau métier » ?

Pour moi, c’est un métier dans lequel on se sent bien et qui nous permet d’exploiter pleinement notre potentiel. C’est un métier qui respecte nos besoins et dans lequel on peut mettre nos talents au service des autres.

Et pour ça, il n’est pas obligatoire de faire de longues études.

Le nombre d’années d’étude n’a rien à voir avec la réussite ni avec l’insertion professionnelle. Il suffit de regarder le nombre d’étudiants en master qui galèrent à trouver un job à la hauteur de leurs attentes et de leur diplôme.

Le secret de la réussite, c’est de trouver un projet professionnel personnalisé et motivant. Et surtout, de choisir en conscience une voie faite pour nous et qui respecte nos besoins et nos envies.

Alors, que peut-être que toi aussi, tu crois qu’il faut faire de longues études pour trouver un « bon job ».

Mais avant de t’engager dans un long cycle d’études, je t’encourage d’abord à identifier ce que tu veux faire après.

A construire un projet professionnel personnel.

Et à faire tes propres choix et prendre tes propres décisions.

Après tout, c’est ton avenir.

C’est toi qui va te lever tout les matins pendant plus de 40 ans pour aller travailler.
Alors autant que tu puisses choisir ce que tu as vraiment envie de faire.

Erreur 5: Se mettre des barrières pour choisir son orientation scolaire

Choisir sa voie en toute liberté demande d’avoir une bonne confiance en soi.

Et de bien connaître ses points forts et ses talents.

Malheureusement, de nombreux étudiants n’ont pas conscience de leurs réelles capacités.

Pire, certains se dévalorisent et s’orientent par défaut parce qu’ils n’osent pas rêver et choisir ce qui leur fait vraiment envie.

On parle alors d’auto-censure.

J’ai longtemps été victime de ce phénomène.

Je manquais de confiance en moi ce qui m’a souvent poussé à accepter des postes qui ne me convenaient pas parce que je ne me croyais pas capable de faire mieux.

J’ai refusé des opportunités intéressantes pour moi parce que je ne me sentais jamais assez bien. Pour moi, je n’étais pas à la hauteur.

Et j’ai longtemps tourné en rond avant de trouver ce qui me correspondait sans comprendre que c’était mes croyances qui me limitaient.

Je me mettais des barrières toute seule.

Jusqu’à ce que je comprenne que j’avais besoin développer ma confiance en moi et de prendre conscience de mes qualités et de mes points forts.

Et surtout, j’ai appris à identifier mes croyances limitantes et à les transformer en force.

Ma timidité, qui a longtemps été un frein dans mon évolution personnelle et professionnelle, m’a appris à écouter plutôt qu’à parler.

Et c’est une compétence indispensable dans mon métier de coach.

Alors, surtout, ne te ferme pas des portes juste parce que tu te trouves trop timide, trop sensible ou parce que tu as des difficultés dans une matière en particulier.

Si un métier te fait vraiment rêver mais qu’il te manque des compétences, il existe forcément une solution pour t’aider à les acquérir.

Trop de personnes renoncent à suivre leur rêve à cause de leurs croyances négatives. Je suis convaincue que tout le monde peut progresser et évoluer dans n’importe quel domaine à condition de croire en soi et de sentir soutenu.

Erreur 6: Ne pas se faire aider

Toutes les décisions concernant mon orientation, je les ai prises seules.

Sans accompagnement.

Et comme beaucoup de parents, les miens ne savaient pas comment faire pour m’aider à choisir.

J’étais la première à faire des études dans ma famille et j’intégré la fac sans savoir où je m’étais les pieds ni ce que ça allait m’apporter.

Alors, quand je me suis réorientée après ma licence, je ne me suis posée qu’une seule question: qu’est-ce que je pouvais faire avec une licence de Lettres en poche ?

Et encore une fois, je suis partie dans la mauvaise direction. Pour la deuxième fois !

Le problème, c’est qu’à ce moment-là, je ne savais pas du tout vers qui me tourner ni où aller pour me faire accompagner.

Je n’osais même pas parler de mes difficultés. J’avais l’impression d’être la seule à galérer pour trouver ma voie.

Ce n’est qu’en 2017, à l’âge de 29 ans, que j’ai décidé de me faire aider pour trouver le job fait pour moi.

Et mettre enfin un terme à ces années d’errances professionnelles.

Je suis donc aller voir un coach.

Et là, j’ai compris pourquoi je tournais en rond depuis tout ce temps: je ne savais pas ce que je voulais.

Et je n’avais aucune idée de ce qui était important pour moi et de ce dont j’avais besoin pour me sentir bien dans un job.

Grâce au coaching, j’ai appris à mieux me connaître et à mieux comprendre mes modes de fonctionnement.

Et j’ai enfin trouvé le domaine dans lequel je m’épanoui aujourd’hui.

Alors, si tu te sens perdu et que tu ne sais pas dans quelle direction te réorienter, n’hésite pas à demander de l’aider et à te faire accompagner si tu en ressens le besoin.

Tu trouveras les ressources nécessaires dans mon article Les lieux dédiés à l’orientation

Avec le recul, je ne peux m’empêcher de me dire que j’aurai éviter beaucoup de déconvenues si j’avais pu obtenir, dès le départ, de l’aide pour faire mes choix d’orientation.

Erreur 7: Partir dans tous les sens et se perdre

Savais-tu qu’il existe plus de 3000 métiers différents ?

Alors, face à cette situation, il y a deux options possibles:

• commencer les recherches sur internet pour découvrir un maximum de métiers et passer des heures à scroller.
• ou commencer par bien identifier ce que tu aimes faire, quels sont tes points forts et tes besoins pour mieux orienter tes recherches et gagner du temps.

Avec la première option, tu risques de t’embrouiller et de te décourager face à toutes ses possibilités. Et surtout, de perdre beaucoup de temps (je ne suis pas sûre qu’une vie suffirait pour tout explorer 😱 ).

En revanche, en suivant la seconde méthode, tu vas considérablement réduire ton champs de recherche pour te concentrer sur les filières qui correspondent à ta personnalité et à tes besoins.

Alors, avant de commencer à te renseigner sur tous les métiers, il est essentiel que tu démarres une phase d’introspection pour apprendre à bien te connaître.

Comment faire ?

Pour en savoir plus sur l’étape d’introspection, je t’invite à lire mon article « Bien se connaître pour bien s’orienter« 

Cette étape est essentielle pour orienter tes recherches dans la bonne direction et éviter de t’éparpiller.

Surtout si tu n’as, à l’heure d’aujourd’hui, aucun projet professionnel.

---

Je vais résumer cet article avec un conseil: apprendre à bien se connaitre est indispensable pour bien choisir sa voie.

Et c’est la première étape quand il faut construire son projet d’orientation.

Tu ne dois pas en faire l’impasse si tu veux être sûr de partir dans la bonne direction.

Et toi, quelles ont été tes erreurs et quelles leçons en as-tu tirées ? Je t’invite à me partager ton expérience ou à me poser des questions si tu en as. Je réponds personnellement à chacun des messages.

---

Tu te sens complètement perdu(e) et tu ne sais pas du tout par quoi commencer pour choisir ta voie ?

Rejoins dès maintenant le défi EXPLORATION: 5 jours pour mieux te connaître et ouvrir le champ des possibles pour ton avenir

Pour découvrir le défi et recevoir la 1ère vidéo, c’est par ici 👇👇👇