Vous avez peur de vous reconvertir ? C’est normal.
Il m’arrive souvent d’entendre cette phrase lors des premiers échanges :
« J’ai envie de changer… mais j’ai peur. »
Avant de créer mon activité de coaching en indépendant, j’ai traversé cette zone floue, cet entre-deux inconfortable où l’envie de bouger est là… mais où la peur parle plus fort. Peur de me tromper, de décevoir, de ne pas y arriver…
Si vous êtes là, à lire ces lignes, c’est que quelque chose en vous veut du changement. Mais peut-être que cette envie se cogne à un mur invisible : la peur de vous reconvertir. Cette peur, elle peut prendre mille visages : doutes, blocages, nuits à cogiter, syndrome de l’imposteur…
Et si je vous disais que ces peurs ne sont pas vos ennemies ?
Qu’elles ont peut-être un message important à vous transmettre ?
Dans cet article, je vous propose de les écouter autrement. Non pas pour les faire taire, mais pour apprendre à avancer avec elles, pas contre elles.
💫 Pourquoi cette peur de se reconvertir vous paralyse (et ce qu’elle cache vraiment)
Il y a cette petite voix dans votre tête. Celle qui dit :
« Tu n’as pas vraiment de talent. », « Tu es trop vieux/vieille pour changer. », « Tu vas tout perdre. »
Elle s’invite dès que l’idée d’un nouveau départ se dessine. Et elle peut être terriblement convaincante.
La peur de se reconvertir n’est pas juste une émotion gênante à faire disparaître. C’est souvent un mille-feuille de croyances, d’expériences passées, de projections futures. C’est la somme de toutes les fois où on vous a dit qu’il valait mieux “ne pas prendre de risques”, “rester dans ce qu’on connaît”, “se contenter de ce qu’on a”.
Et au fond, cette peur est rarement celle de la reconversion elle-même.
C’est la peur de l’échec.
La peur de l’inconnu.
La peur d’être jugé.e, incompris.e, ou même de se juger soi-même si ça ne fonctionne pas comme prévu.
Je le dis souvent à mes client.es : cette peur est légitime. Elle ne mérite pas d’être ignorée ou écrasée.
Elle essaie juste de vous protéger, parfois un peu maladroitement c’est vrai, en vous ramenant vers ce qui semble “plus sûr”. Elle vous parle de vos besoins : de stabilité, de reconnaissance, de clarté. Pas de vos capacités.
Ce n’est pas la peur qui vous empêche d’avancer. C’est le fait de la laisser décider à votre place.
Et si c’était le moment de la regarder en face. De l’écouter vraiment. Car bien souvent, derrière la peur, il y a un appel. Un appel à plus de cohérence, de sens, d’alignement. Un besoin profond de réinventer votre vie pro, mais sans vous trahir en chemin.
💫 Écouter ses peurs pour avancer : 4 messages qu’elles vous envoient
Alors, si plutôt que de les fuir ou de les taire, vous écoutiez vos peurs avec attention ?
Elles sont souvent des messagères. Pas très subtiles parfois, mais pleines d’indications sur ce que vous avez besoin de consolider avant d’avancer. Voici 4 messages qu’elles essaient peut-être de vous transmettre.
1. “Tu as besoin de sécurité »
La peur vous fige… parce qu’elle croit que c’est plus sûr. Mais sécurité ne veut pas dire immobilité.
Ce que votre peur vous dit ici, c’est : “Ne me jette pas dans l’inconnu sans filet.”
Dans ce cas, il est important de recréer un environnement sécurisant :
- en avançant pas à pas, pas à pas à votre rythme
- en vous entourant d’un cadre bienveillant, d’un accompagnement humain
- en posant des repères clairs, même dans l’exploration
Ce n’est pas “tout plaquer” ou “rester figé·e”. Il existe une voie médiane, plus douce et structurée. C’est celle que je défends dans mes accompagnements.
2. “Tu veux du sens, pas juste un autre job”
Derrière la peur de changer se cache souvent une autre peur plus subtile : Et si je me trompais encore de direction ?
Vous n’avez pas envie d’un métier par défaut. Vous avez envie d’une vie professionnelle qui vous ressemble vraiment. Et c’est précisément ce qui rend ce processus si engageant émotionnellement : vous ne cherchez pas juste un job, vous cherchez une direction qui fasse écho à qui vous êtes.
C’est normal que ça remue. Et c’est pour cela qu’il ne faut pas aller trop vite.
Vous avez besoin d’explorer en profondeur qui vous êtes avant de (re)choisir avec justesse.
3. “Tu as besoin d’être entendu·e, pas jugé·e”
Beaucoup de personnes que j’accompagne me confient avoir tenté d’en parler à leur entourage… et avoir reçu des réflexions négatives parfois blessantes :
“Tu exagères”, “Tu as un bon poste”, “Tu vas tout gâcher”…
Sans compter sur votre petite voix intérieure qui vient en remettre une couche.
“Je ne suis pas capable”, “C’est trop beau pour être vrai”, “Et si je me plante »...
Ce que vous ressentez a besoin d’un espace d’accueil bienveillant, pas d’un tribunal intérieur (ni extérieur même).
C’est pour cela que le choix de l’accompagnement est si important : il vous faut une présence qui ne projette pas ses peurs sur vous, mais vous aide à rencontrer les vôtres avec douceur et clarté.
4. “Tu es prêt·e à changer, même si tu doutes encore”
Le doute n’est pas un signe que vous n’êtes “pas prêt·e”.
C’est plutôt une preuve que vous êtes lucide sur l’enjeu et que vous y accordez de l’importance. Le doute peut tout à fait cohabiter avec l’envie d’avancer. Ce n’est pas l’un ou l’autre.
Je le dis souvent : on ne devient pas sûr.e avant de faire le premier pas. On devient sûr.e en avançant.
Votre peur vous montre que ce changement compte et que vous le prenez au sérieux.
💫 Avancer avec ses peurs : oui, c’est possible (et même souhaitable)
On attend souvent de “ne plus avoir peur” pour passer à l’action. Comme si, un matin, la peur allait disparaître d’un coup, laissant place à une certitude sans faille.
Mais la vérité, c’est que cette reconversion idéale, parfaite, sans doute ni tremblement… n’existe pas.
Elle ne tombe pas du ciel. Elle se dessine pas à pas, au fil des prises de conscience, des petits choix, des premières actions imparfaites. Elle se construit en passant à l’action et non sur son canapé à cogiter encore et encore.
Et oui je sais, ce n’est pas toujours facile. Je suis passée par là.
Avant de me reconvertir, moi aussi j’ai eu peur.
Peur de tout quitter, peur de décevoir, peur de regretter.
J’ai repoussé ma démission pendant un an. Un an à me demander : “Et si je faisais une erreur ?” Un an à ressentir cet écart grandissant entre ce que je vivais… et ce que je voulais vraiment.
Ce que j’ai compris, c’est que la peur ne part pas d’un coup. Mais qu’elle se transforme quand on commence à agir, même un tout petit peu. Quand on ose parler de ce qu’on traverse, s’entourer, envisager d’autres possibles.
Ce que vos peurs révèlent, c’est que vous êtes en mouvement. Qu’il y a quelque chose, en vous, qui refuse de continuer à faire semblant. Que vous avez envie d’autre chose et qu’il est temps de passer à l’action.
Avancer avec ses peurs, ce n’est pas les nier. C’est oser avancer, même doucement, avec elles à vos côtés.
Et si votre peur était finalement… une boussole ?
Conclusion
Alors oui, la peur est inconfortable. Parfois très désagréable à ressentir et on préférait s’en passer. Mais elle a un rôle important à jouer.
Elle n’est pas là pour vous freiner à vie. Elle est là pour vous protéger, vous indiquez ce dont vous avez besoin pour avancer. Elle vous empêche aussi d’agir sans réfléchir.
La peur n’est pas votre ennemie mais votre alliée pour vous aider à construire le projet professionnel de vos rêves, en prenant des risques mesurés.
Prêt.e à faire le 1er pas vers la vie professionnelle qui vous correspond vraiment ?
