Miracle Morning : faut-il vraiment se lever à 5h pour être épanouie ?

par Amanda
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Quand j’ai découvert le Miracle Morning, j’étais à la recherche d’une bouffée d’air. J’étais mal dans mon job, stressée, démotivée. Chaque matin, je me levais à reculons, le ventre noué à l’idée de retourner passer huit heures à faire un travail qui ne me plaisait plus, dans une ambiance pesante. Rien ne me donnait envie de sortir du lit.

Alors quand je suis tombée sur cette méthode, ça m’a tout de suite parlé. Pas pour la performance, ni pour l’idée d’être une “morning person”, mais parce qu’elle me promettait un sas de respiration. Du temps pour moi, avant de devoir enfiler mon costume de salariée et de faire semblant toute la journée. Je me disais : si je commence mes journées en faisant ce qui compte pour moi, peut-être que je supporterai mieux le reste… peut-être que je tiendrai le coup le temps de construire autre chose.

J’avais un objectif très clair : avancer sur ma reconversion. Me former, lire, écrire, explorer. Et je pensais que me lever plus tôt m’aiderait à y arriver. Plus de temps = plus d’actions = plus vite vers la sortie.

Alors je me suis lancée à fond. Réveil à 5h30. Séance de yoga ou de stretching, respiration, carnet d’écriture, lecture ou formation en ligne. Tout était cadré, chronométré, millimétré. Je suivais la méthode à la lettre, convaincue que c’était le chemin vers une vie plus alignée.

Mais très vite, un autre sentiment a pris le dessus. Pas l’euphorie. La pression. Une forme d’injonction silencieuse : si tu veux changer ta vie, tu dois te lever à 5h30. Et malgré toute ma bonne volonté, quelque chose coinçait déjà…

Très vite, la fatigue a pris le dessus. Me lever à 5h30 chaque matin m’épuisait. Les journées me semblaient interminables et je piquais du nez devant mon ordi en début d’après-midi. Je tenais bon, par volonté, par discipline, par espoir que “ça finirait par marcher”. Mais mon corps, lui, disait autre chose.

Je m’étais imposée cette routine comme une mission. Chaque minute comptait : respiration, étirements, carnet, lecture… Tout était chronométré. Il ne fallait pas que je sois en retard, pas que je rate une étape. Je me mettais une pression énorme pour tenir le timing, pour cocher toutes les cases. Je pense qu’au fond, je croyais que c’était ça “prendre soin de moi” : me lever plus tôt, travailler sur mes rêves, être cette version de moi plus motivée, plus disciplinée, plus “en contrôle”…

Mais le paradoxe, c’est que plus je voulais me sentir mieux, plus je me mettais la pression. Je me levais stressée pour faire une routine censée justement réduire mon stress. Et malgré mes efforts, je me sentais enfermée dans un nouveau cadre, une nouvelle injonction — que j’avais pourtant choisie moi-même.

Je me souviens très bien d’un après-midi au travail. J’étais devant mon écran, les yeux qui brûlaient, luttant contre le sommeil. Et là, j’ai eu un déclic : ce n’est pas ça, le mieux-être. Ce n’est pas ça, prendre soin de soi. J’ai compris que cette routine, au lieu de me libérer, m’épuisait. J’ai compris que j’essayais de compenser mon mal-être par une méthode de plus, par un contrôle supplémentaire.

Quand j’ai arrêté, j’ai ressenti à la fois du soulagement et de la déception. J’espérais secrètement que cette méthode allait résoudre tous mes problèmes, qu’elle allait me “sauver” de cette vie qui ne me convenait plus. Mais non. J’étais simplement allée chercher du mieux-être en reproduisant exactement ce qui m’étouffait déjà : la course, les attentes, le “faire plus”.

Ce que j’ai compris après avoir tout arrêté, c’est que le Miracle Morning n’est ni bon ni mauvais. Ce n’est pas la méthode qui pose problème. C’est la manière dont on l’utilise. Ce que j’en ai retenu, c’est que ce n’est pas l’heure du réveil qui change une vie, ni le nombre d’activités alignées dans une routine parfaitement huilée. Ce qui compte, c’est comment on commence sa journée et surtout, avec quelle intention.

Aujourd’hui, je ne me lève plus à 5h30. Je me lève quand mon corps me dit que c’est le moment — souvent vers 6h45 ou 7h. Je commence ma journée en douceur, avec un thé sur le canapé ou sur mon balcon, en respirant, en prenant le temps de me demander : comment j’ai envie de vivre cette journée ? Parfois je lis, parfois j’écoute un podcast, parfois je ne fais rien. Et c’est parfait comme ça.

J’ai compris que ce qui m’avait épuisée, ce n’était pas de me lever tôt. C’était de m’imposer encore une fois un modèle extérieur, en pensant qu’il allait m’apporter tout ce que je cherchais : sérénité, clarté, mieux-être. Mais ce que je cherchais, je ne pouvais le trouver qu’en moi. Pas dans une checklist.

Ce que cette expérience m’a appris, c’est à me foutre la paix (merci Fabrice Midal), à me traiter avec plus de douceur, à ne pas chercher la perfection dans le développement personnel. Ce n’est pas une to-do list de plus. Ce n’est pas une méthode miracle. C’est un chemin d’exploration. Et ça devrait nous aider à nous reconnecter à nous-mêmes, pas à nous faire culpabiliser ou nous épuiser davantage.

Alors si vous avez envie de “reprendre votre vie en main”, commencez peut-être par vous poser cette question : qu’est-ce qui me fait vraiment du bien, à moi ? Et surtout, autorisez-vous à changer d’avis, à tester, à adapter. Parce qu’il n’y a pas de recette unique. Juste un chemin à apprivoiser, à votre rythme.

Si je devais te dire une chose aujourd’hui, ce serait : vous n’avez pas besoin d’en faire plus pour aller mieux. Vous avez besoin d’écouter ce qui vibre vous et de lui faire de la place, en douceut.

Pendant longtemps, j’ai cru que me lever à 5h30 allait tout changer. Que plus de discipline allait m’apporter plus de bonheur. Mais ce dont j’avais vraiment besoin, c’était moins de pression, plus de douceur. Moins de cases à cocher, plus d’élan intérieur.

Alors si vous traversez une période floue, stressante ou que vous cherchez à vous sentir mieux : commencez petit. Une tasse de thé au calme. Quelques respirations. Un moment rien que pour vous. Pas pour tout réussir. Juste pour vous reconnecter.

Changer de vie ne commence pas à 5h du matin, mais au moment où vous décidez de vous écouter vraiment.


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